Rencontre informelle entre SPW, DPVNI et la batellerie

A l’initiative de l’ITB réprésentée par son directeur Frédéric Swiderski et une juriste Kim Mylle et avec le concours des organisations professionnelles de batellerie, une réunion s’est déroulée le 17/05/2019 sur la bateau école « Province de Liège ».   L’occasion de faire connaissance avec le nouveau directeur général du SPW monsieur Willame et certains de ses collègues.

Assistaient à la réunion pour le secteur de la batellerie : Pascal Roland, Angélique Leclercq, Vincent Rochez, Robert Michon et moi-même.  Pour la DPVNI Pascal Moens et Marc Delaude.  Pour le SPW Etienne Willame, directeur général, Jean-Michel Baijot, Inspecteur général a.i. au Département Stratégie de la Mobilité et de l’Intermodalité et Mme Véronique Cnudde, Inspecteur général Département Exploitation du transport.

Pascal Roland a d’abord fait un exposé de la situation : La Belgique dispose de 5 % du réseau européen et sa flotte compte pour 11.6 % du total.  Les défis pour l’avenir sont nombreux .    En 2022 de nouvelles directives verront le jour en terme de qualifications, ce qui aura un impact sur la formation, la réglementation, l’harmonisation des prescriptions techniques, l’organisation des examens, la rédaction des documents en format digital,…   Cette évolution verra sans doute la détermination de l’Anglais comme langue internationale dans la navigation intérieure.  Do you speak english ?
En Wallonie il convient de préparer au mieux l’avenir en investissant dans l’entretien du réseau et la formation du personnel (ex : si les bateliers doivent être formé à l’Anglais il convient que les éclusiers le soient aussi).   Il serait souhaitable que les horaires de navigation soient harmonisés et que des emplacements de stationnements soient créés afin de pouvoir respecter les prescriptions réglementaires en terme de temps de repos des équipages et aussi tenir compte des spécificités du transport des marchandises ADN.
Pascal insiste sur ce point : « Il n’existe en Wallonie aucun endroit de stationnement pour les bateaux ADN » !!!
D’autres points sont aussi abordés, : en cas de problème, disposer d’ une personne ressource au sein du SPW, des procédures claires, du personnel qualifié, une simplification administrative, une présence de la Wallonie au niveau européen, une coordination avec le secteur pour l’amélioration du réseau, une meilleure efficacité de la CDNI,….

Après cet exposé fort bien détaillé, un dialogue s’est installé entre les intervenants.  Les représentants des bateliers ont tours à tours exposés les problèmes vécus : le manque d’endroits de dépôts des huiles usées et fonds de cale (CDNI), le manque d’intérêt des banques pour le secteur, les budgets mal utilisés, le manque de personnel qui réduit les heures d’ouvertures des ouvrages d’arts et les grèves (parfois sauvages) du personnel qui retardent les livraisons « just in time », les primes à l’investissement pour moderniser de « vieux » bateaux qui seraient sans doute plus utile pour l’acquisition d’un plus jeune voir d’un  neuf, le manque de personnel au guichet de la navigation qui allonge d’une façon extraordinaire les délais pour l’obtention d’un certificat,…

Ce fut une très bonne réunion, au terme de laquelle il fut convenu de garder le dialogue franc et direct.   Monsieur Willame  nous a informé qu’il était possible d’envoyer une plainte par mail sur le portail du SPW (adresse ci-après) https://www.wallonie.be/fr/introduire-une-plainte-spw
Il est clair que le règlement de navigation est toujours d’application !!!  Inutile donc d’envoyer un mail pour un accident de navigation.  Le livre des plaintes aux écluses est toujours utile.

Il a aussi déclaré qu’au niveau personnel, un accord avait été trouvé avec les syndicats éclusiers.  Le cadre est en voie d’être complété.  Lorsque ce sera fait, les écluses fonctionneront comme souhaité et les horaires harmonisés.  Les élections de ce dimanche auront elles un impact sur le SPW ?   Il semble évident que tous les partis politiques doivent dorénavant tenir compte des impacts climatiques dans leur vision du transport.  La batellerie wallonne saura t’elle profiter de ce modal shift ???   L’avenir nous le dira

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