14 novembre 1867 la batellerie Thudinienne vit une tragédie

Il y a précisément 150 ans aujourd’hui.  Le 14 novembre 1867  un drame épouvantable se déroulait sur le chantier naval de « La Cornette » à Thuin.

(source illustration : Mme Delhaye-Deryker)          Le chantier de « La Cornette » fut rebaptisé  chantier de l’Union batelière à partir de 1905.

A l’époque des péniches (en bois),  afin d’inspecter le fond du bateau, on devait le pencher de 45 ° sur un côté.  Il était alors impossible de vivre à bord.  Les chantiers disposaient de maisonnettes afin de loger les familles des bateliers.
Vers 8 h 45 un violent incendie se déclara dans l’une d’entre elles.  Le bilan fut dramatique : 4 enfants perdirent la vie.  Ils se nommaient Adolphine, Emile, Adolphe et Jules HAUMONT.  Ils avaient entre 7 ans et quelques mois.   C’est mon tri-aïeul, Emile DAGNELIE, frère de la maman des enfants, qui eut la lourde tâche d’aller déclarer les décès à la commune.

Suite à ce drame, la population de la ville-basse voulu réagir.  Des hommes courageux se réunirent et décidèrent de former une compagnie de pompiers volontaires.  Le 1ier mars 1868 la société était officiellement créée sous le nom de Chasseurs-Pompiers volontaires.  Elle se distingua par son courage et son dévouement à de nombreuses reprises.

(source : archives Chasseurs Carabiniers)

Depuis 1940 et la création d’un corps de pompier communal, la société est purement folklorique.  Elle est société royale depuis 1959 et depuis 1969 se nomme « Société Royale des Chasseurs Carabiniers de Thuin Ville-Basse ».  Une exposition temporaire sur l’histoire de la compagnie verra le jour en avril 2018 au musée de l’Imprimerie à Thuin.  Je vous en reparlerai.

Un immense merci à Monsieur Claude Deryck qui m’a fourni toutes les informations et retrouvé les actes de décès concernant ce drame que la batellerie, la ville de Thuin et plus particulièrement nos aïeux ont  vécu.  Malgré la douleur et l’adversité ils ont visiblement eu le courage de se relever, de continuer et de transmettre le métier à leurs descendances.  C’est bien peu de choses, mais c’est avec émotion que je souhaite rendre hommage à Adolphine, Emile, Adolphe et Jules, innocentes victimes de cette tragédie.

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