On nous dit parfois que l’on fait un beau métier. La vie est plus calme, plus tranquille sur l’eau. Il est vrai qu’un paysage vu du fleuve ou du canal se contemple d’une manière plus romantique. Il n’en reste pas moins que nous ne faisons pas ce métier uniquement pour nous amuser.
A l’heure où j’écris cet article, il est précisément 02.59 . Je vous rassure, je ne suis pas insomniaque. Non, c’est le téléphone qui m’a sorti du sommeil. Un gars « au bout du fil » qui me dit : « Goeie morgen schipper. u mag onder de laadinstalatie komen liggen. Wij gaan subiet met uw lading beginnen »
En d’autre mot, il faut sortir du lit parce que le client est prêt à nous charger. Nous sommes dans le port d’Anvers qui travaille 24h sur 24. Nous prenons un chargement de 1150 T d’engrais pour l’agriculture Wallonne. Déchargement prévu à Andenne jeudi matin. Le client m’a déjà appelé hier pour savoir si je serais bien dans les temps. C’est ça le flux tendu.
Le prochain transport sera du calcaire Wallon à destination de la Flandre. Histoire d’équilibrer et de ne pas faire de jaloux ! « Come on Belgium »
Port of Antwerp by night
Suite de l’histoire, après 20 heures de navigation via le canal Albert et la Meuse nous sommes en déchargement à Andenne. La marchandise part pour une bonne partie directement vers les exploitations agricoles, via la route. Le reste est stocké sur place dans des hangars bien au sec. Ce type de transport combiné : fluvial-route nécessite une bonne coordination et le respect des délais de livraisons. Mission accomplie….